J’ai entendu dire que les coyotes de notre province sont aussi gros que des loups ou qu’un berger allemand?
En Nouvelle‑Écosse, le coyote de l’Est moyen a un poids d’environ 15 kg (34 lb); certains mâles peuvent peser jusqu’à 23 kg (50 lb). Un tel poids représente environ le double de celui des coyotes du Sud‑Ouest des États‑Unis. On attribue cette taille supérieure au croisement passé avec des loups, car les coyotes se sont répandus vers le nord et l’est à l’intérieur du continent. Aujourd’hui, les coyotes présents dans notre province sont considérablement plus petits que les loups. Comparativement au chien, ils ont à peu près la taille d’un Border‑Collie, soit environ 61 cm (24 po) à l’épaule. Voir les illustrations montrant la taille des coyotes.
Les coyotes ont‑ils été apportés en Nouvelle‑Écosse par les humains?
Non. Leur arrivée dans la province s’est inscrite dans une expansion de leur aire naturelle qui a débuté dans le Sud‑Ouest des États‑Unis vers la fin des années 1800 à la suite des pressions exercées sur leur habitat traditionnel par le défrichage et l’aménagement des terres. Les premiers coyotes des Maritimes sont arrivés dans les Maritimes en provenance de l’Ontario, du Québec et de la Nouvelle‑Angleterre. Ils ont fini par atteindre le Cap‑Breton en traversant le détroit de Canso pendant que les eaux étaient gelées.
Y a‑t‑il des croisements entre loups et coyotes en Nouvelle‑Écosse?
C’est très improbable. Un métissage avec les loups est semble‑t‑il survenu au cours du passé, mais le coyote de l’Est est désormais génétiquement distinct.
Qu’en est‑il des croisements entre coyotes et chiens, ou des chiens‑coyotes?
Des croisements entre coyotes et chiens ont été signalés au cours des stades initiaux de l’expansion du territoire de l’animal sur le continent. Aujourd’hui, la probabilité de croisements fructueux entre coyotes et chiens est minime. Les petits naîtraient au milieu de l’hiver et leurs chances de survie seraient faibles; contrairement aux chiens sauvages, les chiens domestiques mâles n’aident pas à l’alimentation des petits.
Comment peut‑on distinguer un coyote d’un renard?
Les coyotes ont habituellement un pelage fauve, gris ou noir couvert de longs jarres noirs. Les poils sur le museau, la gorge, les pattes et le ventre varient habituellement du jaunâtre au blanc.
Les renards sont plus petits et ont habituellement 46 cm (18 po) à l’épaule. On reconnaît souvent le renard à son pelage roux, même si celui‑ci peut aussi être gris ou fauve. Les renards ont la poitrine blanche. Les poils des pieds et des pattes sont foncés et les font paraître couverts de suie. Voir les illustrations montrant la taille des coyotes.
Voit‑on plus couramment des coyotes pendant l’hiver?
Oui, la fin de l’hiver est la saison de l’accouplement et leur activité s’intensifie. En l’absence de sources de nourriture naturelles, les coyotes peuvent devenir plus actifs dans leur quête de nourriture. La neige et la dissimulation du tapis forestier rendent également les coyotes plus visibles, tandis que la neige épaisse peut encourager les déplacements sur les chemins ou à proximité de ceux‑ci.
Les coyotes ne chassent‑ils pas en meutes nombreuses?
Les coyotes peuvent chassent seuls, en paire ou en famille. La chasse en famille a souvent cours en automne ou au début de l’hiver, au moment où un couple d’adultes enseigne à ses petits à chasser.
Est‑il vrai que les femelles peuvent avoir des portées extrêmement nombreuses pour compenser les baisses de la population dues à la chasse et au piégeage?
En Nouvelle‑Écosse, la portée moyenne est de cinq à sept petits. Nos registres signalent un minimum de deux et un sommet de dix petits par portée. Si la population de coyotes diminue, la concurrence vis‑à‑vis de la nourriture sera moindre, les femelles se trouveront en conséquence en meilleure condition et le taux de survie des portées peut augmenter, mais aucun fait ne démontre qu’une femelle puisse contrôler d’une certaine manière la taille de ses portées.
Pourquoi la population de coyotes de la Nouvelle‑Écosse augmente‑t‑elle?
La population de coyotes de la province est en réalité relativement stable. Ses légères fluctuations dépendent souvent de l’ampleur du piégeage et de la disponibilité des sources traditionnelles de nourriture.
Pourquoi trouve‑t‑on également des coyotes dans les secteurs urbains? Avons‑nous envahi leur habitat?
Comme les coyotes constituent une espèce relativement nouvelle en Nouvelle‑Écosse, nous n’avons pas envahi leur habitat traditionnel. Les coyotes sont des animaux opportunistes qui savent très bien s’adapter et vivre à l’intérieur ou à proximité des établissements humains pour profiter des sources de nourriture qui y sont accessibles.
Le gouvernement provincial tente‑t‑il de prendre les coyotes nuisibles lorsque des gens perdent leurs animaux de compagnie?
Non, mais votre bureau local du ministère des Ressources naturelles peut vous fournir une liste d’exterminateurs d’animaux sauvages nuisibles que vous pouvez embaucher pour capturer les animaux qui créent des conflits avec les humains.
Pourquoi avons‑nous un programme d’incitatifs à la chasse des fourrures au lieu d’un programme de primes de destruction?
La mise en place du programme d’incitatifs à la chasse des fourrures visait à accroître la participation des trappeurs, et en conséquence la prise de coyotes. Un piégeage accru peut également affecter le comportement du coyote en amenant les animaux à craindre et à éviter les humains. Un tel programme diffère d’un programme de primes de destruction, qui rattache un prix général à l’extermination de l’espèce visée pour encourager son élimination par quiconque à n’importe quel moment.
Existe‑t‑il un moyen quelconque de se débarrasser des coyotes une fois pour toutes?
Non. Le coyote de l’Est est un résident permanent à longueur d’année de la Nouvelle‑Écosse. Même un programme de primes de destruction à grande échelle n’aurait qu’un effet temporaire sur la réduction du nombre de coyotes. La meilleure mesure que nous pouvons prendre est de maintenir les coyotes à l’état sauvage en évitant de leur fournir des sources de nourriture intentionnellement ou par mégarde. Une telle démarche contribuera au maintien du comportement normal de l’animal, c’est‑à‑dire sa tendance à éviter les gens et les emplacements des établissements humains.